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  • Photo du rédacteurManon Segur

Le cantique du noyé : des étoiles, de l’opéra et... une deadline infernale


 

Voici donc Le cantique du noyé - mon adorable dernier-né !

Un roman dont je vous ai déjà parlé dans mon dernier article… et dont j’avais l’idée en tête depuis assez longtemps... Un roman que je voulais commencer depuis des lustres... Un roman qui me torturait au niveau de la maquette avec la subtilité d’une chèvre dévoreuse d’orteils... Un roman avec juste assez de morceaux de romance pour que je me laisse tenter par un challenge d’écriture en 80 jours - le #romance80jours sur twitter.

Je déteste pourtant les challenges et défis d’écritures — non pas par manque de respect pour leurs créateurs ou par snobisme artistique, bien au contraire — parce que je réagis généralement mal à la pression.

Mais cette fichue maquette qui me regardait depuis mon ordinateur avec son air sadique… cette sale garce… je ne pouvais pas la laisser gagner ! Alors, une fois, juste une fois, je me suis lancée dans la course. Le challenge devait avoir lieu entre le 1er Janvier 2022 et le 21 mars 2022 et je l’ai achevé le 08 mars.

On en discute un peu ?


I — Le cantique du noyé, ça raconte quoi, d’abord ?

 

Le cantique du noyé c’est une histoire reposant sur un twist (que je peux cependant vous spoiler sans gâcher l’intrigue — si ça c’est pas beau !) La « romance » parfaitement malsaine et paranormale d’un dangereux incel endoctriné dans une secte d’extrême droite… puis l’aventure de sa captive pas DU TOUT sous le charme et l’enquête de ses proches pour détruire l’homme en question ainsi que l’organisation qui le soutient. J’avais envie de me moquer des dark romance sur fond de kidnapping qui se multiplient dernièrement (surtout l’abomination qu’est 365 jours) tout en dépeignant une relation saine sur fond de BDSM (PAS avec l’incel sectaire — cela va de soi) et en jouant un peu avec mon amour des OVNIS.

Deux romances principales structurent cette histoire : celle d’Arthur et Aurore — deux stressés de la vie dont on découvre l’idylle douce-amère en flashbacks — et celle de Judith et Isabelle — la meilleure amie cantatrice d’Aurore et une doctoresse mortellement sophistiquée dont les expériences parallèles pourraient bien être mêlées à la secte montante.

Les thèmes principalement abordés dans le roman sont les suivants : féminisme, religion, misogynie, opéra, syndrome du survivant, violences conjugales, endoctrinement politique, endoctrinement sectaire… Joyeux, n’est-ce pas ? Le but reste — cependant — de mêler deux jolies romances à un petit thriller SF et régional, donc les plus sensibles d’entre vous devraient y survivre sans trop de problèmes. C'est promis !


Un petit résumé ?

Matthieu Felzac est certain d’une chose : il aime profondément Aurore Steiner. Leur rencontre n’était qu’un fruit du hasard mais ressemblait à un rêve. Il ne connaît pas assez la jeune femme pour l’aborder et craint de l’abîmer tant elle lui paraît fragile. Son amour se vivra donc de loin ou ne se vivra pas du tout. Malheureusement, à chaque fois qu’elle réapparait sous son regard, Aurore paraît malmenée par son ténébreux entourage.

Bientôt il faudra faire un choix, cesser d’observer… et rentrer dans son existence au risque de tout briser. De son côté, Aurore Steiner est certaine que l’exposition qu’elle organise dans la chapelle rachetée par son compagnon a attiré les spécimens les plus étranges qui soient : sa meilleure amie, Judith, contralto aux origines mystérieuses. Son mystérieux bien-aimé, Arthur, dont la simple présence suffit à faire faner la faune locale. Une doctoresse silencieuse à la figure triste et au destin poisseux. Et puis cet homme… cette ombre qu’elle est certaine d’avoir déjà aperçue plusieurs fois. Cet étranger dont elle soupçonne qu’il veut s’infiltrer dans sa vie, ce danger, cette nuisance. Il ne sait certainement pas dans quoi il risque de mettre les pieds. D’ailleurs aucun des invités de la chapelle ne le sait. Surtout pas Aurore.

La valse peut reprendre…

II — Les joies d’un univers étendu

 

Comme annoncé dans mon dernier article, Le cantique du noyé fait partie de mon univers étendu « Le nom de l’éternité. » Il sera totalement lisible sans que le lecteur connaisse Le cloître des vanités ou L’étreinte du roncier, mais gagnera en profondeur pour les amateurs d’Albeyrac — une ville occitane fictive que je voulais réutiliser pour jouer avec les dynamiques de villes moyennes de ma région. En la reprenant à une époque contemporaine, j’ai pu l’enrichir de nouvelles inspirations. Je me suis notamment servie de Graulhet, une ville du tarn que je connais bien et qui a beaucoup souffert de la fermeture de ses mégisseries. Mais aussi de Gaillac et Carcassonne, Narbonne ou Limoux, qui utilisent leur patrimoine vinicole à fond… d’Albi pour ses halles proches de la cathédrale Sainte-Cécile et aussi (et ça va surprendre certaines personnes ici) d’Angoulême. Une ville avec laquelle j’ai une relation… particulière, mais qui reste proche de la culture occitane et dont le patrimoine m’a beaucoup aidée.


III — Ce fameux challenge, donc ?

 

Je ne vais pas mentir : j’ai souffert sur l’écriture de ce premier jet. Et je ne suis pas à plaindre ! Je me suis imposée cette souffrance toute seule. J’écris plutôt rapidement sous la pression mais je peux malheureusement en oublier le monde autour de moi. Je ne suis pas spécialement compétitive comme personne, bien au contraire. Seulement, l’idée de finir après la limite fixée m’a stressée tout du long et m’a forcée à un rythme que je ne pourrais qualifier autrement que de débile.

Personne ne m’a encouragée à utiliser le challenge de cette façon, mais j'en ai tout de même fait mon n'importe quoi personnel. Tant pis...ou tant mieux. Après tout ce premier jet est bel et bien écrit ! Là où ce défi m’a été très utile, c’est qu’il m’a forcée à établir ma maquette — je me décris généralement comme architecte — alors que celle-ci me travaillait et m’angoissait depuis un sacré bout de temps. Et j’ai aussi eu le plaisir d’échanger plusieurs fois avec d’autres participants au challenge, l’esprit de camaraderie était donc un vrai plus.

Vais je pour autant recommencer ce type d’exercice à l’avenir ? Comme je l’ai dit à ma meilleure amie « plus jamais… jusqu’à la prochaine fois. »

C’est-à-dire que j’en ai aucune idée. Mais probablement pas tout de suite.


Maintenant il va s’agir de corriger, relire, re-relire et expédier en BL ce beau bébé aux douces teintes extraterrestres et aux sonorités lyriques.

Et vous ? Vous vous amuseriez à écrire une romance en 80 jours ?


Notes

 

- Première image : couverture canva par votre humble servante

- Seconde image : un aesthetic présentant l'univers du roman

- Troisième image : une demeure d'Angoulême qui m'a beaucoup inspirée pour un des lieux-clés de l'intrigue

- Quatrième image : votre humble servante, crevée mais pas trop, en pause au cloître des Jacobins


Toutes les images me reviennent.


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